Cher connard (Virginie Despentes)
J'ai bien aimé le parti pris de l'échange épistolaire et j'aurais plus aimé encore qu'il soit, par moment, plus lapidaire...
Coeurs vides (Juli Zeh)
Passionnant roman de proche anticipation où Juli Zeh, toujours précise et concise, dans son écriture, développe une tension croissante digne des meilleurs polars et nous livre un récit d'une originalité folle.
Jetés aux ténèbres (Sandrine Berthet)
Passionnant; 150 ans après le débarquement des premiers communards déportés et la répression féroce de l'administration coloniale envers les révoltes canaques, j'ai lu ce roman le weekend même du 3ème référendum en Nouvelle Calédonie qui s'est soldé par un non à l'indépendance. Ce premier roman est une fiction très documentée, très bien écrite et passionnante à lire.
Les Contreforts (Guillaume Sire)
Une histoire extraordinaire, intemporelle par les lieux décrits et formidablement moderne par les caractères des personnages, tous attachants et truculents. Ce roman est plein d'humour tout en étant poignant, voir tragique. Un livre dur à quitter quand vous vous y êtes engagé.
La Lectrice disparue (Sigridur Hagalin Björnsdottir)
Quelle belle surprise de lecture! Un roman presque impossible à poser au bénéfice d'une pause tant la toile que tisse l'auteure autour de ses personnages, tous passionnants, et le rythme enlevé du récit imposent l'entame du prochain chapitre dès la fin du précédent. La culture islandaise dans toute sa splendeur.
Betty (Tiffany McDaniel)
Voilà un livre dont on sort ébranlé et reconnaissant à son autrice d'avoir suscité en nous une telle émotion et un tel plaisir de lecture; En même temps, Betty est un livre cruel et d'une violence presque insupportable par moments, mais ce qu'il restera en nous au final c'est ce magnifique cri d'amour d'une fille à sa mère que l'auteure met en exergue dans son introduction: Je t'aime maman. Ce livre est pour toi et toute ta magie immémoriale...
Avant la longue flamme rouge (Guillaume Sire)
Passionnant récit de la vie d'un jeune garçon, miraculé de l'enfer cambodgien entre le début de la guerre civile en 1971 et le génocide perpétré par les Kmeres Rouges à partir de 1975. Guillaume Sire tisse un portrait saisissant de cet enfant cultivé, très vite condamné à survivre dans d'incroyables conditions jusqu'à devenir un adulte loin de la guerre mais toujours aussi proche du néant. La toute fin du livre donne accès à une magnifique suite documentaire à ce récit qui lui confère toute son humanité.
De pierre et d'os (Bérengère Cournut)
Magnifique roman/récit, à ce point habité par l'auteure qu'on pourrait penser qu'elle nous livre sa propre histoire.
Ce que l'on sème (Regina Porter)
L'histoire bigarrée et passionnante de deux familles américaines à travers le dernier siècle et le monde. Regina Porter possède le talent rare de faire exister ses personnages par la force de leur caractère, sans que jamais ne soit fait, au préalable, référence à la couleur de leur peau.
La littérature Nord Américaine dans ce qu'elle a de meilleur.
Superbe traduction de Laura Derajinski.
Les Furtifs (Alain Damasio)
Un roman particulièrement dense, tant par son aspect physique (687 pages,1003.20 grammes!...) que par son formidable contenu qui nous donne à penser, après immersion, que notre intelligence a toute entière été sollicitée par son auteur.
Gare à Lou ! (Jean Teulé)
Un roman que j'aurais sûrement apprécié à l'age de 15 ans, friand que j'étais de héros (et là héroïne) de science fiction à la Marvel. On est loin de la truculente cruauté d'un " Montespan" d'un "Entrez dans la danse" ou d'un "Eloise, ouille" que par ailleurs, j'aurais aussi appréciés à 15 ans.
Oeuvre non trouvée
Sabine, fille, soeur et compagne transparente aux yeux de ses proches, est stupéfaite de se voir offrir la poupée hyper-réaliste d'une jeune femme/sex doll, elle même prénommée Sabine, à l'occasion du pot de départ lié à sa démission.
Ce roman est terrible de drôlerie, de malice et d'effronterie.
Les Exilés meurent aussi d'amour (Abnousse Shalmani)
Récit de l'éxil à Paris d'une famille iranienne ayant fuit les oppressions de son pays mais incapable de réussir son intégration dans la société qui l'accueille tant elle entretient, en son sein, une absence d'empathie et d'amour pour le monde qui l'entoure, issue de ses racines ancestrales. Seule Shirin, enfant puis adolescente puis jeune adulte, différente des autres femmes de la famille, donc rejetée, saura s'émanciper dans le refus de tous les jougs. Glaçant mais passionnant.
Le Meurtre du Commandeur n° 02
La Métaphore se déplace (Haruki Murakami)
A l’instar de Yoko Ogawa, Aruki Murakami reste un maître dans l’art de rendre accessible l’humanité de ses personnages, toujours attirants, qu’il fait naviguer simultanément de l’univers policé de leur quotidien à un monde onirique et fantastique, où chacun devra se perdre pour retrouver sa place dans l’existence de ceux qui constituent le cercle intime. Le Meurtre du Commandeur peut se voir comme une suite magistrale des Chroniques de l’oiseau à Ressort.
My absolute darling (Gabriel Tallent)
On pénètre dans ce roman comme dans un jardin, par la description minutieuse, poétique et organique de la nature, où évolue Turtle, la si bien nommée, adolescente/femme, toute entière repliée dans sa carapace et pourtant si vulnérable dans l’antre d’un papa qui tend, par ses obsessions à se substituer au monde extérieur pour sa fille. Elle y est aimée pourtant, à l’extérieur, par Anna d’abord, une enseignante dont les antennes de femme largement déployées capte l’indicible dans les silences obstinés de son élève, mais aussi par Jacob, garçon céleste dont l’éclat viendra troubler, bien malgré elle, les ténèbres de Turtle. Toutefois, elle ne laissera jamais personne s’approcher trop près de l’antre et il faudra l’arrivée de Cayenne, enfant/reflet pour extirper Turtle de sa sidération morbide et provoquer en elle le réflexe de la conscience.
Ce premier roman « coup de poing » mérite, à mon avis, tous les superlatifs qui ont accompagnés sa sortie.
Oeuvre non trouvée
Après "un long weekend" Joyce Maynard récidive dans l'excellence avec le parcours chaotique d'une adolescente qui se sent livrée à elle-même, après un terrible drame, mais se reconstruit magnifiquement en s'appuyant sur tout les fragments de vie qui l'entourent.
Oeuvre non trouvée
Un roman très attachant qui nous immerge dans cette famille un peu "foutraque" où chacun se débrouille avec ses propres démons tout en jetant un regard tendre et cruel à la fois sur les autres membres de la famille; c'est souvent drôle et bien écrit.
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